Artisanat perse: présentation des différentes techniques ancestrales

Émail de porcelaine (Minakari)

L’émail de porcelaine est un art vieux d’environ cinq mille ans. La ville d’Ispahan est considérée dans le monde comme étant le centre de l’émail de porcelaine et beaucoup d’artistes de cette ville se consacrent avec style à cet art. L’émail est une pièce de métal à laquelle on donne la forme d’une assiette, que l’on émaille, peint et que l’on cuit ensuite au four. Le métal émaillé peut être de cuivre, d’argent ou d’or.

 

 

Mosaïque d’azulejo (Mo’araq-e kashi)

C’est l’un des arts natifs et originaux d’Iran. Dans cette technique, le matériau le plus important est le carreau cassé. Premièrement, on conçoit et l’on peint un patron puis l’on crée le patron désiré d’une manière artistique et délicate, en assemblant des carreaux de couleur cassés. On peut voir des exemples de mosaïques d’azulejo sur les murs et les toits des mosquées.

 

 

Azulejos de sept couleurs (Kashi haft rang)

C’est une branche de l’art de la céramique iranienne dans laquelle les azulejos vitrifiés ensemble dessinent une plus grande image. Généralement, la couleur de base de ces carreaux est le blanc, après avoir appliqué le design et la peinture, les carreaux sont passés au four. Concevoir les azulejos polychromés est très différent des azulejos avec de la poésie et des versets coraniques ou de ceux avec les lignes géométriques et les peintures traditionnelles.

 

 

Gravure d’or (Tala kubi)

La gravure d’or sur acier se nomme gravure d’or. L’artiste orfèvre conçoit d’abord le dessin souhaité en faisant une sorte de sillon dans l’acier à l’aide d’un couteau spécial, puis il met le fil d’or dans ce sillon en le maintenant avec un outil spécial et, durant la dernière étape, la superficie dessinée est nivelée avec le corps en acier. Parfois, on utilise de l’argent à la place de l’or.

 

 

Sculpture sur bois (Monabat kari)

Le mot « sculpture » signifie « germer ». Premièrement, l’artiste élabore un patron et se munit ensuite d’outils spéciaux et de bois dans lequel il créée le motif souhaité. Les principaux bois utilisés dans la sculpture sur bois sont le noyer, le buis et le poirier. Le choix de l’outil adéquat, la précision et la délicatesse ont une grande influence sur la qualité du produit final.

 

 

Girih chini (Gereh gini)

 

La combinaison et la répétition de formes géométriques sur de la brique, de l’azulejo, du bois, du verre et, parfois, un assemblage de ces éléments créent le  girih chini.  Cet art a fait partie de l’architecture urbaine iranienne pendant des siècles. Divers types de girih chini ont été utilisés sur les toits, les portes et les fenêtres des vieilles maisons. L’ordre qui règne dans cet art est très frappant.

 

 

Incrustation de bois perse (Jatam kari)

 

Dans cet art, on joint de très petits et délicats triangles afin de former des polygones réguliers. Ce sont des triangles faits d’os, de métal ou de bois que l’on peint d’une manière spéciale avant de commencer à travailler. Plus les triangles sont petits, meilleure sera l’incrustation. Une fois l’incrustation prête, on la recouvre d’une couche d’huile. L’incrustation est utilisée pour décorer de grandes superficies comme les portes ou les tables ainsi que les stylos et diverses boites et objets domestiques. L’incrustation d’Ispahan est célèbre et de très grande qualité.

 

 

Miniature (Miniator)

                           

Le mot miniature est dérivé de la combinaison de deux mots français qui signifient nature délicate. C’est un des styles les plus anciens de la peinture iranienne. Un style dont la caractéristique est de s’occuper de toutes les composantes de l’image. Une image pouvant représenter la nature ou l’Homme peut aussi être une image mentale et imaginative. Dans sa forme traditionnelle, ce type de peinture manquait de perspective et toutes les dimensions du tableau étaient représentées sur un seul et même niveau. Cet art se divise en plusieurs styles de par son ancienneté, l’un deux est celui d’Ispahan. La connexion entre la miniature et l’ancienne poésie perse est une combinaison très influente.

 

 

Toile imprimée (Qalam kar)

Le qalamkari (dessin à la plume), comme son nom l’indique, était un motif réalisé sur de la toile à l’aide d’une plume qui, de nos jours, est pratiqué de manière limitée. La toile que l’on connait aujourd’hui comme la toile imprimée est en réalité une combinaison de l’art du qalamkari (dessin à la plume) et de l’impression à la main dans laquelle les motifs traditionnels sont imprimés sur une variété de tissus en coton, pas à l’aide d’une plume mais avec des moules en bois fabriqués à la main par des artisans. Quatre modèles de quatre couleurs différentes sont créés pour une seule image. Les artistes travaillent étape par étape depuis la création de la couleur, l’apprêt, la teinture principale de la toile jusqu’à la stabilisation de la couleur et le séchage pour produire nappes, rideaux et écharpes. La toile imprimée est de différents types selon la couleur, la délicatesse de l’imprimé et bien entendu le tipe de tissu, mais le résultat de tous ces éléments est l’existence d’une œuvre d’art dans notre vie quotidienne.

 

 

Tapis (Qali)

La date et le lieu d’apparition du tapis ne sont pas clairement définis. C’est une caractéristique des arts anciens. La vannerie, le feutrage, le zilou ou le kilim sont connus comme les ancêtres du tapis. Le tissage d’un tapis implique différentes étapes, depuis la préparation ; la fabrication du métier à tisser, la lecture du patron et le nouage jusqu’au découpage à l’aide de ciseaux, le nivelage puis le tirage. Les tapis iraniens sont mondialement connus et, parmi eux, ceux d’Ispahan ont un design et un style différents.

 

 

Céramique vitrifiée (Sofal-e la’abdar)

La céramique des zones désertiques d’Iran remonte à 8000 avant J-C. L’un des changements importants dans le processus de la poterie a été l’usage d’enduit, qui lui a conféré plus de variété et d’utilisation. Ce vernis est un revêtement que les potiers appliquent sur un objet en céramique après son élaboration.  Le revêtement de la céramique se décline en plusieurs couleurs qui s’obtiennent par le biais de matériaux et composés minéraux. La céramique vitrifiée est utilisée dans la fabrication de vaisselle ou dans la décoration d’intérieur (sculptures, azulejos etc. )

 

 

Filigrane (Malileh kari)

C’est une branche de l’orfèvrerie qui remonte à 550-300 avant J.C. La principale matière première du filigrane est l’argent mais, parfois, on utilise également de l’or et du cuivre. Les lingots d’argent sont transformés en fils de fer très fins qui sont ensuite utilisés pour créer des formes à partir des dessins traditionnels. Une fois toutes les formes assemblées dans un moule, elles sont soudées avec de l’argent de qualité inférieure. Des broches, boucles d’oreille et colliers jusqu’aux plateaux, sucriers et vases, ils sont réalisés par d’habiles artisans du filigrane avec une telle délicatesse que l’on croirait des objets issus d’une seule et même pièce.

 

 

Broderie de sermeh (Sermeh duzi)

Le Sermeh est la même chose que le filigrane en métal. Anciennement, le métal utilisé dans la fabrication de filigrane était de l’or ou de l’argent qui était cousu sur du tissu termeh, du velours ou du lin, le transformant en une pièce très chère et cérémoniale. Aujourd’hui, on utilise des fibres d’imitation, de sorte que le sermeh est utilisé plus fréquemment. Cousu sur le tissu, le sermeh créée de luxueux motifs en relief.

 

 

Incrustation de turquoise (Firuzeh kubi)

Les morceaux de turquoise sont placés ensemble dans un récipient de laiton, de cuivre et d’argent puis la surface est polie. En plus de la joaillerie, l’incrustation de turquoise s’utilise combinée à d’autres artisanats pour fabriquer de la vaisselle, de la décoration d’intérieur et même divers tableaux.

 

 

Ciselure (Qalamzani)

Dans la ciselure, on conçoit d’abord des dessins sur la surface métallique, qui peut être de cuivre, de laiton ou d’argent, puis on frappe avec un burin métallique et l’on grave le motif souhaité sur l’objet métallique. Les coups sont précis et portés avec une certaine intensité de sorte que les sillons aient des profondeurs et des dimensions différentes. Cet art peut s’appliquer à tous types d’assiettes, de tables et à n’importe quel autre objet métallique. Il existe trois styles courants de ciselure en Iran qui appartiennent aux villes d’Ispahan, de Shiraz et de Tabriz.

 

 

Marqueterie (Mo’araq-e chub)

Dans la marqueterie, après le motif initial, chaque pièce est découpée dans des bois différents. Ensuite, le dessin initial est créé en les assemblant. Du fait de la diversité de couleurs et de textures, le choix du bois est très important dans cet art. En plus des tableaux, la marqueterie est utilisée pour produire différentes pièces de décoration d’intérieur, comme par exemple des tables, des meubles, des paravents ou des cadres.

 

 

Joaillerie (Yahaver sazi)

Les joyaux les plus précieux se trouvaient sur les couronnes et autres ornements royaux. Mais, peu à peu, l’utilisation de ces magnifiques pièces est devenue populaire dans d’autres franges de la population. Initialement, on utilisait seulement de l’or et du fer dans la joaillerie mais, plus tard, le cuivre et l’argent ont été ajoutés à la collection. En plus du métal, les pierres naturelles et artificielles sont également utilisées en joaillerie, ce qui a donné lieu à une grande variété dans le domaine du design et de la valeur de la pièce dans cet art. Dans les marchés traditionnels tels que le Bazar Qaisaria ou le Bazar d’art d’Ispahan, on peut voir la manière dont les artisans joailliers travaillent et l’on peut également contempler leurs échantillons de bijoux.

 

 

Ciselage avec diamant et illustration (Almas tarash va tazhib)

Le ciselage avec diamant est un type de ciselage dans lequel on grave différents modèles sur la surface d’objets métalliques à l’aide d’un burin de diamant. L’illustration est l’art de décorer les pages d’un livre en utilisant différentes couleurs comme le doré et l’argenté. Le mélange de ces deux arts dans de la vaisselle en cuivre donne naissance à une magnifique œuvre d’art combinée.

 

 

L’art de la métallurgie (Dawatgari)

C’est l’un des premiers métiers. Il y a environ 7000 ans, l’Homme frappait le métal avec la pierre et produisait de la vaisselle qui était l’outil de base de la vie. De nos jours, cet art continue à être la première étape dans l’élaboration de tout type de vaisselle métallique. La métallurgie est connue comme un art ayant survécu depuis l’Antiquité. L’artiste continue à produire la pièce avec les mêmes outils basiques qui sont le marteau et l’enclume.

 

 

Découpe ataurique (Qavareh bori)

Résultant de la combinaison de bois et de verre, c’est l’une des méthodes décoratives qui s’applique normalement sur les fenêtres et les portes et que l’on peut l’admirer sur la majorité des maisons des époques Safavide et Qajar. Cet art est une forme évoluée du girih chini, dont l’ordre et la délicatesse sont très utilisés dans l’architecture iranienne.

 

 

L’art de l’insigne (Alamat sazi)

À l’époque de Muharram, l’insigne est l’un des outils importants utilisés par les confréries. Avec le temps, on a incorporé plus de détails aux insignes. L’art de l’insigne a été une profession et un art familial. Dans cet art, inspiré du cyprès, on fabrique de longues feuilles à partir de plaques d’acier. En utilisant d’autres techniques telles que l’orfèvrerie, l’eau-forte ou le ciselage, on inscrit « Dieu est grand » sur la couronne de l’écusson et les autres parties sont recouvertes de prières de l’Achoura (jour de martyre du petit-fils du prophète) ou de versets coraniques. On utilise du châle de Termeh, des sculptures métalliques d’oiseaux et d’autres animaux ainsi que des plumes d’autruche teintes de différentes couleurs. Parfois, l’écusson est fait de bois.

 

 

Gravure sur cuir (Sujt-e charm)

L’art de la gravure sur cuir s’utilisait à l’origine pour relier. Beaucoup d’exemples de couvertures en cuir ont survécu depuis l’époque Safavide. L’art de la gravure sur cuir, en plus de la reliure, est présenté comme un tableau dont les créateurs furent les artistes d’Ispahan. Dans cet art, après le tannage complet, le dessin est peint sur le cuir en utilisant une couleur claire puis on place le moule chaud sur certaines zones du cuir qui avaient déjà été humidifiées et frappées avec un marteau. Les reliefs du dessin sont gravés avec des lignes obscures ou brulées sur le cuir. Pour plus de beauté, les zones mises en évidence peuvent être ornées d’une dorure.

 

 

La construction de sanctuaires (Zarih sazi)

Les chefs d’œuvre les plus importants de la métallurgie iranienne sont visibles sur les sanctuaires. Au début, le sanctuaire prenait la forme d’un grand cercueil qui était placé pour rendre hommage aux tombes des imams mais, avec le temps, ses dimensions ont été augmentées pour faciliter le pèlerinage et être utilisé afin de recevoir les offrandes. La construction du sanctuaire est un travail de groupe, des maitres de divers domaines coopèrent au processus de construction sous la supervision d’un administrateur responsable. Les composantes du sanctuaire sont le corps et le squelette, des statues de pierre, des colonnes, des bases de colonnes, bolas de tubos, aletas, des pamplemousses, des inscriptions en argent, des marges en relief, d’inscriptions en or, de treillis en or, de bordures, de clous décoratifs, de vases, de dessins à l’intérieur du sanctuaire et du couvercle de la tombe. Parmi les exemples les plus remarquables de cet art, on trouve le sanctuaire de l’Imam Reza et celui de l’Imam Hussein.

 

 

Cristal taillé et orné d’or (Kristal-e talakub)

Sur certaines assiettes décoratives, on peut voir la présence d’un cristal transparent et taillé avec un motif doré, que l’on appelle cristal taillé et orné d’or. Si le cristal est de bonne qualité, les découpes sont faites à la main et la teneur en or est élevée. Ces assiettes sont chères. La République Tchèque, l’Iran et la Chine en sont les principaux producteurs.

 

 

Émail de céramique (Mina-e sofal)

Les assiettes et les briques émaillées survivantes des ancêtres témoignent de la grande ancienneté de cet art. Les experts pensent que l’émail de céramique est devenu populaire en Iran depuis l’époque Seldjoukide pour atteindre son apogée. Pour fabriquer de la céramique émaillée, on utilise de la pâte de verre ou de la pâte de porcelaine.

 

 

Papier-mâché (Papie mashe)

Premièrement, le papier est pétri, mélangé à de l’Eremurus (une plante) puis pressé. Sur la surface, on dessine une miniature que l’on recouvre ensuite avec un vernis spécial. Cet art est devenu populaire en Iran durant l’époque Safavide. Il a d’abord été utilisé pour relier mais on l’a ensuite employé dans la création de sculptures, de cadres photo, de poupées, de stylos et une variété d’objets décoratifs et de consommation. Cet art a été commun dans les villes d’Ispahan et de Qazvin.

 

 

Peinture sur verre (Shisheh negareh)

Dans sa forme originale, la peinture sur verre se créait en assemblant des pièces colorées et imprimées dans un filet en ruban de plomb. Cependant, en Iran, c’est de la peinture qui était utilisée derrière le verre et non du ruban de plomb. À la place, on utilisait des oxydes métalliques combinées à de la térébenthine et à une huile spéciale, l’arrière du verre était peint à l’aide d’un pinceau avant d’être passé au four afin de figer le dessin. De nos jours, la peinture sur verre est réalisée de deux façons : à froid ou à chaud. Pour la méthode à chaud, on utilise un four. Cependant, cela n’est pas nécessaire pour la méthode à froid. Les motifs utilisés dans la peinture de verre vont des dessins traditionnels, versets coraniques, roses et rossignols aux dessins modernes inspirés de la nature.

 

 

Céramique avec peinture en relief (Naqsh baryesteh-e sofal)

Cet art décoratif remontant à plusieurs siècles est l’un des plus importants. Sa matière première est l’argile. De fait, cet art est une combinaison de sculpture et de peinture que l’on conçoit sur une surface plane et qui décore de différentes façons tant les espaces intérieurs que les façades des bâtiments.

 

 

Le tissage de la giveh (Giveh duzi)

La giveh est un type de chaussure qui a été populaire en Iran depuis l’Antiquité. Elle a été conçue pour être fraiche, légère et lavable et c’est la raison pour laquelle elle a largement été utilisée. Les quatre étapes de la fabrication de la giveh incluent la fabrication du cuir, le tissage de la pala, la fabrication de la semelle, et le le tissage de la giveh. Chacune des étapes de la production de giveh est réalisée à la main et les matières premières sont le fil de tapis et les chutes de cuir. La pala est tissée avec une aiguille de enjalmar et la partie inférieure est fabriquée à l’aide d’un outil appelé semelle. Bien que la giveh ait davantage été utilisée dans les zones rurales, le design pratique ainsi que la variété de modèles ont amené de nombreux citadins à porter ce type de chaussures.

 

 

Le tissage du termeh (Terhmeh duzi)

Le termeh est un tissu précieux qui est tissé à partir de fibres délicates. C’est l’un des artisanats raffinés d’Iran. L’art de tisser le termeh en Iran remonte aux premiers temps de l’époque Safavide, plus particulièrement durant le règne de Shah Abbas. Il y a différents types de termeh : le châle rayé, en cachemire, l’Amiri, de Yazd, de Kerman, le Zomorodi…

 

 

Le tissage du velours (Majmal bafi)

Le velours est un tissu pelucheux, sa chaîne et sa trame sont faites de soie et de coton. Le tissage du velours est l’un des tissages traditionnels les plus difficiles. Le velours est tissé en deux types : lisse et à reliefs. Le velours à reliefs est plus précieux et requiert davantage d’efforts de la part de l’artisan. L’un des côtés du tissu est du velours pelucheux et l’autre est lisse. En résumé, le tissage du velours est réalisé à l’aide de deux chaînes et d’une trame.  Le velours est utilisé dans la confection de vêtements, de rideaux, de meubles etc.

 

 

Le tissage du brocart (Zari bafi)

Le brocart, qui est un produit délicat, a été utilisé dans la confection de vêtements luxueux, particulièrement pour les rois et les nobles. Le brocart est un tissu très délicat et précieux. Sa chaîne est faite de soie pure et l’une de ses trames est faite de fil de golabetún, qui peut être doré ou argenté. Le brocart est le textile iranien le plus précieux et jouit d’une renommée mondiale. Dans l’atelier de brocart, il y a deux types de métier à tisser : avec et sans boîte. En utilisant ces deux machines, trois types de tissu brocart sont produits : le tissu de brocart atlasi, le tissu de brocart daraei et la combinaison de tissu de brocart atlasi et daraei.

 

Le tissage du sha’r (Sha’r bafi)

L’industrie textile est l’un des arts iraniens les plus originaux. Tisser le sha’r consite à créer un tissu fait à la main en utilisant une machine à textile traditionnelle. Le tissage de sha’r en laine a été commun à Yazd et Ispahan et celui de soie à Kashan. Ce tissu n’a pas de patron particulier et se fabrique de deux formes : simple et à la baguette. Les types de tissu sha’r sont des tissus de brocart, des tissus pour rideaux ainsi que différents types de mantille et de draps (shamad y chadorshab.)

 

 

Le tissage de couvre-lit (Chadorshab bafi)

Le Chadorshab est un tissu fait à la main qui a été utilisé à diverses fins. Il était par exemple étendu sur les lits ou encore utilisé comme couverture. Dans différentes parties de l’Iran, il était tissé selon un modèle et une forme relativement similaires, le modèle et la couleur de ce tissu étaient mentaux et provenaient des sentiments de ses tisseurs.

 

 

Le tissage de nappes (Sofreh bafi)

La nappe était un tissu sur lequel on mettait le pain et la nourriture. Dans l’ancienne culture iranienne, s’asseoir autour d’une nappe était valorisé et respecté. Encore aujourd’hui, la nappe peut parfois être en plastique ou être étendue sur table au lieu du sol, mais s’asseoir autour d’une nappe est symbole d’intimité entre les gens. L’un des artisanats pratico-décoratifs iraniens est le tissage de nappes, qui est très ancien. La nappe est un tissu fabriqué sur un métier à tisser et, dans le passé, son usage était personnel. La laine et les fils de coton sont les principales matières premières utilisées dans cet artisanat. Ce tissu a principalement été utilisé par les peuples nomades et dans la cuisson du pain.

 

 

Le tissage d’habits (Aba bafi)

Cela a été l’un des artisanats traditionnels liés à la laine de chameau et de mouton qui a été répandu durant plus de 500 ans dans certaines parties de l’Iran telles que Bushehr et les villes de Nain, d’Ispahan etc. Pour tisser l’habit, on sépare les poils de laine, on les file puis on les transforme en une grande pelote. Ensuite, on en fait de petits fuseaux en utilisant des machines spéciales et on les tisse par la suite avec des machines similaires à des métiers à tisser les tapis.

 

 

Treillis métallique (Shabakeh kari felizi)

Le treillis métallique est une branche de la sculpture et s’emploie dans la construction et la décoration de cadres, de lampes et de vaisselle. On peut voir des exemples de cet art sur les mosquées et autres lieux religieux. Les treillis les plus anciens ayant subsisté en Iran sont les métalliques. Le Nord et le Centre de l’Iran ont été les centres de la plus ancienne industrie métallurgique du monde. Dans cette industrie, la base principale du travail consiste à coller le dessin et les lignes souhaitées sur le métal, qui est l’objet du travail. Après les avoir marqués, on identifie les points que l’on doit couper puis on les sépare à l’aide d’une scie. Par conséquent, il s’agit d’un art que l’on produit en vidant un objet.

 

 

Ornements traditionnels (Zinat alat sonati)

Les ornements fabriqués par l’Homme les plus anciens ont 82 000 ans. À l’origine, on utilisait des huitres, des pierres et du bois pour faire les ornements. Plus tard, avec la découverte du métal, on a utilisé différents métaux. Avec le temps, la joaillerie est devenue l’une des professions artistiques les plus importantes. Outre l’aspect esthétique, l’usage de la joaillerie traditionnelle a également des racines rituelles dans certains cas.

 

 

 La lutherie (Saz sazi)

La lutherie implique différents arts tels que la menuiserie, l’orfèvrerie, la marqueterie et, bien entendu, le fait de jouer de l’instrument. Le son produit par l’instrument dépend de plusieurs facteurs, des années d’expérience sont nécessaires pour que tous ces facteurs soient réunis et que le son désiré soit produit. Dans différentes parties de l’Iran, des maîtres tels que Yahya, maître Abbas, Shokrallah Khan ou Nazemi ont fabriqué des instruments. Au cours des cent dernières années, ce domaine a subi de nombreux changements.

 

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